Conseil Général augmentation des impôts

Publié le par Cluses Nouvelle Donne haute

Le conseil général va augmenter les impôts
jeudi 11.03.2010, 14:00

Les conseillers généraux se sont réunis, ce lundi 8 mars, pour le traditionnel débat d'orientations budgétaires, marqué cette année par la réforme de la fiscalité locale voulue par l'État. Après une présentation détaillée (et complexe) des incidences concrètes de la loi de finances 2010, les élus ont pris la parole. Christian Monteil n'a pas fait dans l'angélisme : « 2010 sera une année charnière. » Avec une baisse annoncée des recettes (droits de mutation en particulier) et une marge de manoeuvre de plus en plus réduite, le Département va devoir se serrer la ceinture et ajuster ses dépenses de fonctionnement. Mais sans tailler dans les compétences historiques du conseil général : l'enfance, la gérontologie et le handicap bénéficient d'une enveloppe totale de 195 millions d'euros, en hausse de 30 millions d'euros par rapport à 2009. Reste que pour s'en sortir convenablement et équilibrer le budget de 600 millions d'euros, les vice-présidents ont annoncé une hausse de 12 % des taux d'imposition. « Cela faisait cinq ans qu'ils n'avaient pas été augmentés », a signalé Christian Monteil. À la décharge du conseil général, la suppression de la taxe professionnelle n'a pas récompensé les efforts du Département pour ne pas pénaliser les entreprises. Car la compensation sera à la hauteur des recettes. Or, avec un taux de 7,08 %, la Haute-Savoie appliquait le taux le plus bas de Rhône-Alpes. Premier à prendre la parole dans l'hémicycle, Jean-Paul Amoudry a mis en garde contre la hausse de la fiscalité. « Il ne faudrait pas que l'on reprenne d'une main ce que l'on donne de l'autre. » Critique sur une réforme rendue extrêmement compliquée, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, a voulu que soit clarifiée l'augmentation réelle de la taxe d'habitation. Ce qu'a fait aussitôt Christian Monteil : « Sur une base moyenne locative de 3 000 euros, le taux départemental est à 5,5 %, soit 150 euros. Donc 12 % de 150 euros représentent une augmentation de 18 euros. » Pas de quoi apaiser Maurice Gradel qui a poussé un vrai coup de gueule, tirant la sonnette d'alarme sur la situation de la vallée d'Arve. « Je n'ai jamais vu autant de misère, ça va péter ! », a-t-il averti. Du côté de l'opposition socialiste enfin, on s'est étonné, avec ironie, du comportement « schizophrène » d'élus de droite qui râlent contre une réforme initiée par leur propre camp. « On tue la démocratie locale », s'est écrié Frédéric Zory tandis que son collègue Christian Jeantet a déploré l'attitude irresponsable de l'État : « On assèche les collectivités locales... » La journée s'est poursuivie avec la réunion de l'APS et la venue du président du Sénat Gérard Larcher (notre photo). OLIVIER DURAND
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