CHABLAIS: LES LEGISLATIVES? LES NEGOTIATIONS.....

Publié le par Cluses Nouvelle Donne haute

Législatives : les négociations vont bon train

 

Etat des lieux.
Officiellement, presque personne ne songe vraiment à l'élection législative qui se tiendra dans un petit peu plus d'un an. Les dates des deux tours qui viennent d'être rendues publiques (10 et 17 juin 2012) n'ont pas aiguisé les appétits. De façon officielle du moins... Car dans les couloirs des langues commencent à se délier. Des noms de potentiels candidats circulent ; pour d'autres on essaie de trouver le moyen qu'ils ne se présentent pas !
Quoi qu'il en soit, le paysage a sensiblement changé depuis la dernière élection en 2007. La création d'une sixième circonscription en Haute-Savoie a fait fondre le nombre d'électeurs de la cinquième (lire ci-dessous). Désormais, notre député ne représentera plus que le Chablais, et encore sans la vallée Verte.

L'UMP voudrait
changer les têtes

Le député sortant, Marc Francina, en poste depuis 2003, avait déclaré dans les colonnes du Messager en janvier 2010 : « En 2012, je me représente pour le Chablais ! » M. Francina écartait même l'hypothèse de la candidature de Sophie Dion, soutenue par l'UMP.
Un petit peu plus d'un an après, la version - officielle - a semble-t-il légèrement changé : « Pour l'instant je n'ai pas encore pris de décision ; enfin pas officiellement ! Il me reste encore un an avant la fin du mandat. » S'il y va, Marc Francina se dit certain d'avoir « l'investiture UMP ». Pierre Hérisson, sénateur UMP de la Haute-Savoie, assure que les cinq sortants du département se représenteront et auront l'investiture du parti. « Francina est un député qui fait son travail », complète le parlementaire.
Pourtant, dans les couloirs du parti présidentiel, et pas uniquement dans la section chablaisienne, il se murmure que l'on aimerait « voir de nouvelles têtes », et pas seulement dans la nouvelle circonscription, comme le prétend M. Hérisson.
Parmi ceux que les responsables UMP aimeraient faire monter en puissance localement, il y a bien évidemment Sophie Dion. Adjointe au maire de Morzine, elle a été élue conseillère régionale en 2010, aux dépens d'Astrid Baud-Roche, adjointe thononaise nettement plus connue dans le Chablais. Marc Francina aurait proposé à Mme Dion d'être sa suppléante, mais cette perspective ne « fait pas rêver » l'intéressée qui vise plus haut : « Je n'exclus pas de me présenter pour être députée du Chablais en 2012 », affirmait-elle dès janvier 2010.
Astrid Baud-Roche entend pour sa part rester « un bon petit soldat » au sein de l'UMP : «  Beaucoup de gens pensent pour moi à beaucoup de choses, y compris députée ! Quand je me maquille le matin je ne pense pas à tout ça.
J'ai toujours suivi les directives du parti... En juin 2012, est-ce que je les suivrai encore ? Je n'en sais rien.
 » Elu UMP affirmé, Nicolas Rubin voit également son nom circuler. Battu aux dernières cantonales en vallée d'Abondance, le maire de Châtel assurait récemment préférer le travail sur « le terrain ». Il n'excluait cependant pas totalement la question, peut-être pour plus tard : « Quand on a vocation à servir, toutes les portes restent ouvertes... »
Marc Francina
a plusieurs disciples

Proches de l'UMP mais non encartés, un certain nombre d'élus locaux gardent l'idée d'une candidature dans un coin de leur tête. Evincé de son poste de conseiller général en mars dernier, le maire de Thonon, Jean Denais, hésite actuellement à se relancer dans la course pour un fauteuil à l'Assemblée nationale. Sa précédente expérience contre l'UMP en 2002 lui avait tout de même permis de récolter 17 % des voix, mais pour l'heure l'intéressé ne veut livrer aucune réponse : « Tout est lié à la présidentielle », se contente-t-il d'affirmer.
Son rival municipal, Christophe Arminjon, veut aujour-d'hui s'afficher comme un proche du député Marc Francina. Sa priorité reste de devenir maire de Thonon, mais l'avocat n'écarte aucunement une candidature aux législatives, « si Marc Francina ne se représente pas  » : « Faire les lois c'est quelque chose pour moi de très intéressant ».
Autre chose pourrait pousser M. Arminjon à briguer un poste parlementaire : « J'exclus de laisser un candidat potentiel à la mairie de Thonon se présenter aux législatives ou être suppléant de M. Francina sans y aller moi-même ! Si Jean Denais se présente, j'y vais. » Le scénario idéal pour M. Arminjon ? Que Marc Francina en fasse son suppléant : « Je l'ai toujours soutenu loyalement, j'attends le retour de l'ascenseur », glisse-t-il habilement.
Proche de M. Francina, c'est également la place que défend Cédric Dalibard, colistier de M. Arminjon. Favorable à un nouveau mandat pour le député sortant, il ne cache pas avoir été approché par son parti, le Parti Radical de Jean-Louis Borloo, en vue du scrutin de juin 2012.
En 2007, la candidature Modem du maire de Bogève, Bernard Bouvier (16 %) avait privé la droite d'une réélection dès le premier tour, comme cela avait été le cas dans trois des cinq circonscriptions haut-savoyardes. Repartira-t-il l'année prochaine, sur la troisième circonscription  ? « Ce n'est pas exclu, mais c'est prématuré. Je réfléchis ! » Au Front National, Patrick Chevallay, candidat aux cantonales en mars dernier, assure que « si c'est un homme qui doit se présenter sur la circonscription, ce sera moi ».

A gauche aussi,
des noms circulent

Au Parti socialiste, on veut, avant toute déclaration, choisir le sexe du candidat : « Sur la Haute-Savoie, le PS appliquera la parité : il y aura donc trois candidats et trois candidates, annonce d'ores et déjà Georges Constantin, conseiller général.
Après, il y aura des discussions au niveau national et il n'est pas déraisonnable de considérer que certaines circonscriptions ne reviennent pas à des socialistes. En revanche, sur le Chablais nous sommes devant les écologistes ; donc logiquement la cinquième devrait revenir à un socialiste !
 » Si le PS choisit un homme, Georges Constantin pourrait être intéressé : « Je suis contre le cumul des mandats, ma position est très claire. Donc si je suis élu, le démissionnerai du conseil général. » Certains évoquent également une candidature de Frédéric Zory, l'autre conseiller général de Thonon, ou de Jean-Paul Moille, conseiller régional. Ce dernier assure pourtant que cela « n'est pas dans ses objectifs ».
Si c'est à une femme que revient la mission de porter les couleurs socialistes, plusieurs noms sont également avancés. Candidate en 2007, battue au second tour, Clothilde Verguet aurait confié à un responsable socialiste qu'elle « ne souhaite pas se présenter une nouvelle fois ». Dans ce cas de figure, il se pourrait que l'épouse de Georges Constantin, Myriam Constantin, soit sur les rangs. « Si ce doit être une femme, j'en vois deux : mon épouse ou Pascale Escoubès  », affirme monsieur.

DOSSIER REALISE
PAR EMMANUEL ROUXEL


 

Le Messager

Publié dans Brèves

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